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Actualité

Entrevues

Depuis 25 ans la journaliste judiciaire originaire de Lévis,  Isabelle Mathieu, travaille pour le prestigieux journal Le Soleil (125 ans cette année). C’est donc à une figure importante du quotidien de Québec et de la grande région de la Capitale-Nationale que nous avons demandé quelques révélations sur sa nouvelle série judiciaire produite par Le Soleil en collaboration avec CKIA. 


CKIA : Comment choisissez-vous les affaires criminelles qui vont faire l'objet d'un balado?


J'essaie de choisir des histoires qui ont une résonnance pour la grande région de Québec. Dans ce cas-ci, mon Señor Lingot Yvan Cech a vécu dans Charlevoix et à Sainte-Foy. Je cible aussi des histoires qui ont gardé un certain mystère ou qu'on a un peu oublié, mais dont les enjeux sont toujours actuels. Dans ce cas-ci, la guerre à la drogue est encore très 2021...


CKIA : À travers vos récits, se raconte une autre histoire de la ville de Québec, celle d'une cité qui n'est pas épargnée par le crime. 


Effectivement... notre tranquille Vieille Capitale a aussi son histoire criminelle, peut-être moins flamboyante et moins médiatisée que dans les grands pôles, mais qui nous en apprend aussi sur un pan plus sombre de nous.


CKIA : Qui est Yvan Cech que vous décrivez comme un personnage non dépourvu de  charisme et avec un petit quelque chose d'irrésistible? 


Charmeur, généreux, "gambler", aventurier, père de famille, froid, calculateur; les gens qui m'ont parlé d'Yvan Cech avaient de multiples qualificatifs!  Si on le résume, c'est un homme qui a quitté très jeune la Slovaquie communiste et qui a émigré au Québec pour faire fortune. Il a progressivement basculé du côté du crime, beaucoup plus payant...


CKIA : Le meurtrier gentleman, Le Guam et désormais Señor Lingot, vos balados suscitent beaucoup d'intérêt, comment expliquez vous cet attrait pour ce type de récit? 


C'est vrai que les balados policiers et judiciaires sont très populaires, j'en écoute d'ailleurs beaucoup moi-même, autant québécois que canadiens ou américains! Probablement parce que ce type de récit nous sort de notre quotidien, nous plonge dans une ambiance toute autre, avec des détours qu'on n'attendait pas. 


CKIA : Quelle atmosphère et quel esthétique sonores avez-vous mis de l'avant pour les trois épisodes de Señor Lingot? 


Lorsque j'ai résumé l'histoire à Marlène Bordeleau, la réalisatrice, l'ambiance "latino" s'est imposée car Yvan Cech vivait en République dominicaine et c'est de là qu'il orchestrait son narcotrafic. Marlène a aussi su bien transmettre le côté Europe de l'Est du passé du Señor et sa période plus "rock and roll" dans Charlevoix. De manière générale, on voulait que le balado ait un ton moins dramatique, moins étouffant, même s'il n'y a rien de drôle dans le trafic de drogue ou les souffrances qu'il cause. Mais la maladresse de certains membres du réseau d'Yvan Cech, que vous pourrez entendre dans le balado, nous permettait ce côté presque ludique, que je trouve très réussi.


Écoutez la série de balados Señor Lingot ici : https://soundcloud.com/lesoleilquebec/senor-lingot-episode-1

 
 

Émiss
ions

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