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Actualité

Entrevues

Depuis l’an 2000 l’émission culte «Mes amies de filles» parle des femmes sur l’antenne de la radio généraliste, progressiste et féministe CKIA. Ses animatrices et productrices nous parlent des 21 dernières années, de leurs engagements, de leur passion pour la radio et de l’actualité.


CKIA : Avec «Mes amies de filles» vous médiatisez les réalisations et le travail des femmes, diriez-vous que la population en général est beaucoup plus consciente du travail des unes et des autres?

 

En tout cas, on l'espère car c'était notre but lorsque nous avons présenté notre projet d'émission à CKIA en 2000!! Je pense qu'il y a de plus en plus de femmes qui parlent pour les femmes, même si elles ne se définissent pas toujours comme féministes, comme des femmes de médias, du théâtre, de la musique, de la politique, du mouvement écologiste, etc. Elles s'expriment pour une participation équitable des femmes dans toutes les sphères de la société, ici et sur toute la planète. On pourrait mentionner tout ce qui se dit sur le travail invisible et la charge mentale des femmes depuis quelques années, ainsi que sur les violences faites aux femmes. 


CKIA : Vous choisissez de longue date le médium radio pour communiquer et échanger, que représente pour vous la radio?


Est-ce que je peux faire une réponse sentimentale? Je suis arrivée à Québec en 1984, l'année de l'entrée en onde de Radio Basse-Ville sur la rue Du Roi. Elle est devenue le carrefour de mes militances, j'y ai aussi été salariée. Alors, j'ai cet attachement sentimental, CKIA c'est ce que je connais, j'y ai tout appris, depuis 1984 où des femmes avant moi avaient rédigé des documents de formation technique et journalistique écrits au féminin afin d'encourager la présence des femmes dans un secteur non traditionnel pour elles. C'est aussi un médium qui a beaucoup changé et qui est devenu de plus en plus souple avec la diffusion de balados, par exemple. Notre radio est communautaire et le sentiment d'appartenance des membres établit une solidarité entre toutes les personnes qui s'y impliquent à tous les niveaux, nous l'avons vu clairement lors des crises que la radio a vécues au fil de ses presque 40 ans d'existence et qui font qu'elle est toujours très vivante!


CKIA : Quels sont les rapports actuels entre les médias traditionnels et le féminisme? Y est-il plus représenté?


Oui, nul doute que le féminisme est plus présent dans tous les médias, un peu comme je disais à la première question. Aujourd'hui, on parle même de féminismes au pluriel. Peu importe le média, les femmes doivent à leur vigilance et à leur ténacité d'être vues et entendues. 

 

CKIA : La parole des femmes passe aujourd'hui beaucoup par les réseaux-sociaux et le web qui sont une caisse de résonance extraordinaire, diriez-vous que le «pouvoir du clic» est une arme fatale contre les préjugés, les violences faites aux femmes, les iniquités...


Arme fatale? Je ne crois pas, mais un moyen parmi les autres. Vous faites probablement référence à toutes les dénonciations de violence faites aux femmes qui sont passées par les réseaux sociaux ces derniers temps, comme #MeToo qui a fait le tour de la planète, Ça tient à la rapidité de transmission et à une mobilisation rapide quand c'est nécessaire. Ça ne règle pas les injustices faites aux femmes. Ça ne règle pas la vétusté de notre système judiciaire qui reproduit ces injustices quand il est question de la parole d'une femme victime de violence contre celle d'un homme violent. Il faut espérer que toutes ces mobilisations vont convaincre les gouvernements de partout qu'il faut agir de manière concrète et rapide. Notre émission « Mes amies de filles » participe depuis le 23 janvier 2000 à ce mouvement féministe qui bouge énormément.


«Mes amies de filles» est une émission bi-mensuelle présentée les mercredis à 18h00, en rediffusion le mardi suivant à midi sur CKIA FM 88.3 - CKIAFM.ORG - APPLI CKIA 
 
 

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