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Musique
Pop velours

Par Suzie Veilleux


Le festival La Noce s'est déroulé du 4 au 6 juillet dernier, dans le décor enchanteur de la Pulperie de Chicoutimi. Bien que l’événement en soit déjà à sa septième édition, c’était la première fois que j’y assistais. Avant de revenir sur les moments marquants de cette année, gros plan sur l’origine de ce festival.


En 2017, « les bleuets » Fred Poulin et Éric Harvey lancent La Noce. Ce duo est bien connu sur la scène musicale, puisqu’ils dirigent ensemble la boîte Ambiances Ambiguës depuis 15 ans. Philippe Brach, également originaire du Saguenay, a contribué à la création du festival, mais a quitté l’organisation l’année dernière. Dès sa première édition, l’événement a créé une connexion unique entre les artistes et le public, dans une atmosphère festive et rassembleuse.

La formule est efficace : trois jours de festivités sur un site historique magnifique, où l’on présente autant des spectacles d’artistes établis qu’émergents, mais aussi autant d'hommes que de femmes et de personnes de la diversité. Quoi demander de plus? Ah oui, des mariages à 10 $.

Si le mariage est souvent considéré comme comme l’une des célébrations les plus inoubliables de la vie, l’équipe du festival La Noce explore ce thème à fond. Entre deux concerts, les festivaliers peuvent assister à des cérémonies d’unions authentiques ou de mariages fictifs. Il faut le vivre pour comprendre à quel point c’est enchanteur, surtout avec Gab Paquet en tant que chanteur de noces (qui d’autre?) et Patrick Guérard en tant que célébrant. Sortez vos kleenex, on y pleure de joie.


« Noces de Chypre »

Difficile de choisir parmi tous les moments incroyables vécus cette année (pour être honnête, j'ai vraiment adoré tout le week-end), mais voici mes cinq moments préférés!


En plus de la programmation principale, La Noce offre aux festivaliers les plus crinqués la possibilité de prolonger la fête avec ses concerts « after », présentés en fin de soirée dans des salles du coin. Très prisés, ces spectacles ne sont pas inclus dans le passeport de l’événement, il est donc nécessaire de prévoir à l'avance et d'acheter des billets pour y assister. Mon coup de coeur ? La performance électrisante d’Annie-Claude Deschênes, sur les projections artistiques d'Anthony Piazza. Si vous connaissez déjà cette artiste montréalaise, c’est peut-être grâce à ses contributions au sein des formations Duchess Says et PYPY. Au printemps dernier, l’artiste multidisciplinaire a enfin dévoilé son premier album solo, Les manières de table (Italiens Do It Better et bonsound). Réputée pour sa présence scénique envoûtante et l'originalité de ses performances, elle ne nous a pas déçu, bien au contraire!

Bien que je n’aie pu assister qu'à la moitié de leur spectacle (voir point numéro 3), la performance de The Blaze Velluto Collection m'a captivée. C'était la première fois que je voyais ce groupe de Québec interpréter leurs morceaux sur scène, et je n'étais pas la seule sous le charme : le public était survolté, conquis par leur mélange de rétropop et de country rock au groove irrésistible. Sur scène, Blaze Velluto lui-même était accompagné des talentueux Little Miss Roy, Guillaume Chiasson (Bon Enfant, Jesuslesfilles, Ponctuation), ainsi que de Sheenah Ko et Jean-Étienne Collin-Marcoux (Beat Sexü). Hâte de les revoir pour profiter d’un spectacle complet!


Alors que je recevais un rappel de l'application du festival pour me diriger vers le spectacle de The Blaze Velluto Collection, j'ai été happé par la perfo ultra énergique de Son Rompe Pera. Leur prestation, à la fois festive et explosive, mélangeant cumbian-garage-marimba-punk (oui, oui) était tout simplement enivrante. Le quintet mexicain se déchaînait joyeusement sur ses instruments, créant une ambiance chaude et contagieuse. J’ai même eu l’impression que toute la foule dansait ! Vraiment le spectacle le plus contagieux du week-end auquel j’ai assisté. À voir.


La deuxième position de ce top de La Noce de Chypre revient à Population II. Le trio a livré une prestation rock psychédélique aussi dynamique qu’intense. Chaque fois que je les vois sur scène, je suis impressionné par le talent indéniable de ces jeunes musiciens. Deux moments forts ont marqué leur performance : d'abord, le batteur-chanteur a lancé un "pâté à’ viande" de l’Étape dans la foule pour célébrer leurs 3000 fans sur Facebook. Ensuite, Rose Cormier (pas Rau Ze, l’autre!) les a rejoints sur scène pour interpréter une pièce inédite. «Aimez-vous quand ça gueule? Parce que moi, j’adore ça!» La leader du groupe hardcore MULCH et photographe s’est ensuite exécuté sur une délicieuse pièce brutale. On en redemande!


La beauté d'un festival réside dans la possibilité d'assister à des performances d'artistes dont on a entendu parler mais dont on ne connaît pas encore vraiment le son, pour ensuite être séduit par la découverte. C’est ainsi que j’ai assisté à la meilleure performance du week-end : Baby Volcano. Véritable bête de scène, Lorena Stadelmann de son vrai nom, a offert un spectacle magnétique, énergique et contagieux. L'artiste suisse-guatémaltèque, chantant à la fois en français et en espagnol, a carrément envoûté le public en mêlant des chorégraphies captivantes à sa musique hip-hop électro avant-gardiste. Coup de foudre.


On se voit l’an prochain la Noce! Merci pour tout Chicoutimi!

 
 

Émiss
ions

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