Forcée de quitter ses locaux situés dans l’église Saint-Angèle-de-Saint-Malo, la Société Saint-Vincent-de-Paul sera temporairement aidée par le Centre Durocher, ce qui permettra de minimiser les bris de services de l'organisme qui doit quitter les lieux dès le 1er janvier 2026.
Julie-Anne Perreault - IJL - CKIA
« Le Centre Durocher vient nous prêter main forte […] pour les premiers mois de l’année 2026 — janvier, février et mars », explique Lucie Couture, présidente de la Conférence Saint-Malo et Saint-Joseph de la Société de Saint-Vincent-de-Paul.
Pour l’organisme, qui dit avoir aidé plus d’une centaine de personnes au cours des derniers mois, la nouvelle tombe au moment le plus chargé de l’année, c’est-à-dire, celui qui est dédié à la préparation des paniers de Noël, de la guignolée, et des arbres enchantés.
« C’est une bonne nouvelle, une très bonne nouvelle. »
- Lucie Couture, présidente de la Conférence Saint-Malo et Saint-Joseph

La présidente de la Conférence Saint-Malo et Saint-Joseph de la Société de Saint-Vincent-de-Paul, Lucie Couture, lance un cri du cœur dans sa communauté.
Bien que ce changement d’adresse temporaire pose des défis logistiques, Mme Couture se dit soulagée d’éviter un bris de service pour les usagers de la distribution alimentaire mensuelle :
Plus de demandes que jamais
Celle qui dit voir une hausse marquée des demandes dans le quartier, rappelle que plusieurs personnes âgées, familles monoparentales, jeunes parents avec enfants, nouveaux arrivants et personnes à mobilité réduite, dépendent fortement des services de distribution alimentaire pour répondre à leurs besoins de base.
La situation est d’autant plus préoccupante pour le quartier Saint-Sauveur qui s’est vu perdre une partie de ses offres de proximité dans les dernières années. Le Marché Saint-So, La Locale, l’épicerie internationale l’Amine ont chacun mis la clé sous la porte dans les dernières années.
Certains secteurs, comme ceux de Notre-Dame-de-Pitié et Notre-Dame-de-Grâce, sont d’ailleurs considérés comme des «déserts alimentaires ». Les gens doivent se déplacer vers des zones périphériques pour avoir accès à des services.
C’est dans ce contexte d’insécurité alimentaire croissante que la Société tente de maintenir ses services :

L’église Saint-Angèle-de-Saint-Malo sera fermée pour les mois d’hiver afin d’économiser sur le chauffage, photo : Julie-Anne Perreault
Trouver un autre local à moindre coût : un casse-tête
Dès que l’organisation a été avisée par le curé Julien Giroux qu’elle devait quitter les lieux, un comité de relocalisation composé de personnes et d’intervenants du milieu a été mis sur pied, notamment « le CIUSSS de la Capitale-Nationale, la Concerte, Moisson Québec, le Patro-Laval, […] quelqu’un du siège social de Saint-Vincent-de-Paul, ainsi que la Ville de Québec », a précisé Mme Couture.
À titre d’exemple, le Centre Édouard-Lavergne a été écarté des options pour devenir le futur local de l’organisme, en raison d’une série d’enjeux d’accessibilité. Il n’y avait pas de stationnement, pas de débarcadère, un petit ascenseur et une quinzaine de marches, en plus de se situer plus loins pour les citoyens du quartier :
« On fait des appels, on est actifs dans nos démarches, en espérant qu’on puisse trouver. Ce qui arrive, c’est que des bâtiments commerciaux, c'est beau mais c’est cher. »
- Lucie Couture, présidente de la Conférence Saint-Malo et Saint-JosephLe soutien des bénévoles qui n’a pas de prix
Le soutien des bénévoles qui n’a pas de prix
Mme Couture, bien impliquée dans sa communauté depuis des années, prend la peine de remercier l’immense travail des bénévoles, indispensables à la cause.
Au moment d’écrire ces lignes, la Conférence Saint-Malo et Saint-Joseph de la Société de Saint-Vincent-de-Paul n’avait toujours pas trouvé de local permanent pour y déplacer ses services.
