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Le Comité populaire de Saint-Jean-Baptiste tenait mercredi dernier une soirée de mobilisation postélectorale dont l’objectif était d'informer les gens du quartier des enjeux à surveiller dans les prochaines années, sous différents thèmes : le logement social, l’aménagement urbain et les différents types de profilage.

Julie-Anne Perreault - CKIA - IJL

Le Front d’action populaire en réaménagement urbain (FRAPRU), le Regroupement d’éducation populaire en action communautaire des régions de Québec et Chaudière-Appalaches (REPAC) ainsi que le Comité populaire de Saint-Jean-Baptiste étaient de la rencontre, qui se tenait en soirée au mythique Fou-Bar.

« Avez-vous entendu parler de logement pendant la campagne électorale ? », a lancé d’entrée de jeu la porte-parole du FRAPRU, Véronique Laflamme.

La panéliste a commencé son allocution en évoquant le peu d’attention accordée au logement pendant la dernière campagne municipale. Elle a ensuite dressé le portrait actuel des besoins en logement, tout en rappelant les demandes effectuées par son organisme auprès de la Ville de Québec.

En février dernier, le FRAPRU demandait au maire Bruno Marchand de doubler sa cible d’habitation en logements sociaux : « Il y a 20 000 personnes dans le besoin. Ce qu’on a demandé à la Ville de Québec, c’est de doubler ses objectifs, soit d’atteindre 1 000 logements sociaux et communautaires par an », a poursuivi Mme Laflamme.

Elle a également tenu à mentionner que tous les paliers gouvernementaux — les municipalités comme les villes — ont chacun « leur rôle à jouer ».

L’importance de se faire entendre

Pour la porte-parole du FRAPRU, la mobilisation citoyenne est la clé pour veiller à ce que la Ville remplisse ses engagements : « Avec trois membres de Respect Citoyen comme opposition officielle, ce sont les mouvements sociaux qui peuvent faire la différence. »

Elle a cité l’achat par la Ville, pour près de 12 M$, de l’îlot Saint-Vincent-de-Paul en 2022, sur lequel on prévoit construire une résidence pour aînés, une garderie, un jardin communautaire, un espace vert et une centaine de logements abordables pour répondre aux besoins du faubourg.

Elle a aussi rappelé que la Ville a fait l’acquisition du Foyer Nazareth ainsi que de l’ancienne école Saint-Louis-de-Gonzague afin de créer des logements.

« Maintenant, c’est à nous de veiller à ce que la Ville remplisse ses engagements. »

— Véronique Laflamme, porte-parole du FRAPRU

Des exemples de mobilisations réussies

La soirée s’est poursuivie avec une présentation d’Anthony Cadoret, du conseil de quartier Saint-Jean-Baptiste. Fort de ses images percutantes, il a tenu à rappeler quels sont les leviers municipaux accessibles aux citoyens.

« Le piton “on change le monde” n’est pas toujours facile à trouver », a-t-il ajouté, provoquant les rires de la vingtaine de personnes présentes.

Il est revenu sur des exemples concrets de mobilisations qui ont été des succès dans les dernières années, citant notamment la fermeture de la côte Lafontaine. Selon lui, la Ville se doit d’entendre et de « répondre aux demandes des comités citoyens ».

Revenant sur l’enjeu du port de l’emblème de la Thin Blue Line par les policiers de la Ville de Québec, ainsi que sur le profilage racial et social, Naélie Bouchard-Sylvain du REPAC a conclu la soirée en rappelant la place qu’occupent les mobilisations citoyennes dans l’espace public. Selon elle, en soulevant des questions, elles contribuent à orienter les priorités municipales et à maintenir un dialogue constant entre les institutions et la population.

Ce sont les membres du Comité populaire qui ont eu le mot de la fin. Selon eux, les mesures du gouvernement auraient fragilisé le filet social, au point d’y « mettre le feu ». Et, comme tout feu peut s’intensifier, plusieurs se demandent maintenant si Québec pourra en reprendre le contrôle.

 
 

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