Le samedi 16 mars, c’est au Studio Telus du Grand théâtre de
Québec que le groupe montréalais comment debord présentait un concert pour
toutes les oreilles.
Comment debord est un septuor de rock à texte,
aux pièces parfois assez complexes. La journaliste en herbe Coconut s’est
entretenue avec Olivier Cousineau, batteur, et Rémi Gauvin, chanteur et
parolier, pour en savoir plus sur les origines du groupe et sur son répertoire :
Qu’est-ce qu’un concert pour toutes les oreilles ? C’est un
spectacle au volume et à l’éclairage modérés, se tenant généralement en
après-midi, permettant d’inclure les spectateurs les plus jeunes et les
personnes aux oreilles plus sensibles. C’est ce qui explique la présence de
nombreux enfants en très bas âge, accompagnés de leurs parents enthousiastes. Ce type de concert vient combler un besoin, particulièrement chez les jeunes familles qui désirent partager un moment musical avec leurs enfants. Il présente toutefois certains défis pour les artistes qui acceptent de se prêter au jeu :
« Le drummer doit
jouer moins fort, c’est sûr, mais je pense que le plus gros défi, c’est notre
technicien de son, qui lui, doit s’ajuster pour que tout sonne bien à un niveau
global qui est plus bas, nous on s’entend super bien, en jouant un peu moins
fort c’est juste qu’on n’a pas le même feeling d’énergie rock, tu sais, en même
temps ça ressemble un peu à quand on fait des pratiques »
-Rémi Gauvin
Malgré cette légère retenue imposée par le type de concert, défi par ailleurs relevé avec brio par l'excellent batteur Olivier Cousineau, c’est une prestation solide, énergique et animée qu’ont livré les sept
musiciens, qui jouaient devant une salle comble d’enfants , parents et de grands-parents conquis
à l’avance, connaissant déjà le répertoire du groupe. En avant-scène, le très jeune public s’en
donnait à cœur joie, dansant, sautant et se roulant par terre dès la première
chanson.
(…) les enfants
donnent une énergie différente, c’est le fun ! C’était le chaos en moment donné, y’avait des enfants qui
couraient, qui sautaient, qui tombaient, c’était très rock ! Y’a pas d’âge pour
être un rockeur ! »
-Rémi Gauvin
Le public adulte, lui, s’est gardé une petite gêne, qui
fondait à mesure que l’heure progressait. Il faut dire que les comparses n’ont
ménagé aucun effort, le chanteur et parolier Rémi Gauvin interpellant la foule
par des questions entre deux chansons « qui ici a un chalet ? » , les
musiciens invitant à taper des mains, ou à chanter « des paroles pas
compliquées » de type lalala. Le groupe a visiblement passé du bon temps sur
scène, le bassiste Étienne Dextraze-Monast allant jusqu’à jouer couché sur scène, criant dans un micro dans un équilibre précaire . Soulignons également la performance de Willis Pride (voix et clavier), très en forme dans une pièce qu'il composée et interprétée . Plusieurs musiciens se substituaient
à l’alignement d’origine du groupe : La guitariste Éléonore Pitre (Rosier), en
remplacement de Karolane Carbonneau, tout à fait à l'aise avec le répertoire, la chanteuse Mariko, lumineuse, et
un percussionniste tout à fait dans son élément (son nom nous a échappé) , tous trois démontrant une chimie
évidente avec le reste de la troupe. Les chanceux ayant pu se procurer des billets pour l'une ou l'autre des représentations - le groupe jouant également ce soir- auront passé de très bons moments .
Si le concert de cet après-midi avait des airs de garderie ou d’école, aucun doute possible, il s’agissait de l’école du groove !