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Actualité

Affaires publiques

Seuls 2 des 42 pavillons de l'Université Laval portent des noms de femmes. Et ce sont des pavillons de service et non de recherche. C'est le constat qu'a fait le professeur d'histoire littéraire, Jonathan Livernois, dans un devoir d'histoire en juin 2017. Ce fut l'étincelle dont Louise Desautels avait besoin pour rassembler un groupe de 6 professeures, chercheures et retraitées de l'Université Laval pour demander qu'un pavillon soit nommé en l'honneur de Jeanne Lapointe. C'est ce que rapportait Radio-Canada la semaine dernière. 

Dans son reportage, Caroline Roy-Blais, retrace le parcours de Jeanne Lapointe à l'aide des professeur.e Mylène Bédard et Jonathan Livernois et explore les motivations de l'instigatrice du projet, Louise Desautels. 

Jeanne Lapointe en quelques dates:

  • 1938: première jeune laïque diplômée de Lettres à l'Université Laval
  • 1940: engagée comme professeure à l'Université Laval
  • 1950: critique littéraire à Radio-Canada
  • 1961-1966: Commission Parent (Commission d'enquête sur l'enseignement)
  • 1967-1969: Commission Bird (Commission royale d'enquête sur la situation de la femme au Canada)
  • années 1970: création du Regroupement des femmes de l'Université Laval (ancêtre du Groupe de recherche multidisciplinaire en études féministes -le GREMF- lui-même ancêtre de l'actuelle Chaire Claire-Bonenfant - Femmes, savoirs et sociétés)

Une femme humble

Jeanne Lapointe est une femme humble, elle travaille surtout à faire connaitre les femmes littéraires, elle les enseigne, elle les côtoie et annote leurs manuscrits.

« Son territoire d’action se trouve dans les marges de l’histoire, c’est-à-dire dans les manuscrits des ses correspondances, ses archives où l’on retrouve les manuscrits qu’elle a commentés. Donc c’est difficile de cerner son héritage parce qu’elle n’a pas publié sous son nom » - Mylène Bédard, professeure de littérature féministe

Pourquoi un pavillon Jeanne-Lapointe?

Parce que peu de femmes sont honorées par la toponymie de l'Université Laval, Louise Desautels espère que l'administration de l'Université Laval saisira l'opportunité de nommer un pavillon au nom d'une femme, pendant le premier rectorat de sa première rectrice. 

Andrée-Anne Stewart de la direction des communications mentionne que « l'importante contribution de Mme Lapointe mérite effectivement d’être soulignée et davantage connue » et que lorsque « le dossier de révision des noms des infrastructures sera ouvert, la rectrice et le vice-recteur exécutif considéreront et évalueront toutes les propositions acheminées [mais que c]e dossier n’est pas ouvert pour l’instant ».

« Les sciences de l'éducation, c'est très important, d'autant plus qu'elle a été partie prenante et la cheville ouvrière, à plusieurs égards de la Commission Parent. [...] Jeanne Lapointe mérite ça » - Jonathan Livernois

« C'est cette posture de retrait, d'éminence grise d'une période qu'il faut mettre en valeur. Et je pense que de renommer un pavillon en son nom participe de cette mise en valeur. Elle ne serait peut-être pas d'accord, parce qu'elle était très humble, mais je crois qu'on a le devoir de mettre davantage en valeur l'immense contribution de cette femme à la Faculté des Lettres, mais aussi à l'Université Laval en général » - Mylène Bédard

Pour écouter le reportage: https://soundcloud.com/quebecreveille/reportage-un-pavillon-jeanne-lapointe-a-luniversite-laval

 
 

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