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Actualité

Affaires publiques

Le 1er avril dernier, le programme Objectif emploi du gouvernement québécois est entré en vigueur.

Quels sont les impacts potentiels d'un tel programme sur les bénéficiaires d'aide sociale? 


Objectif emploi

Le Programme Objectif emploi est un projet de loi qui a été déposé en 2015 par le gouvernement Couillard. Le principe du programme est d'obliger les primo-demandeurs d'aide sociale -soit les personnes qui en font la demande pour la première fois- à participer à un programme de 12 mois consécutifs de développement compétences, d'habiletés sociales ou de recherche d'emploi active.


Bonis

Virginie Larivière du Collectif pour un Québec sans pauvreté souligne que les prestataires actuels du programme d'aide de dernier recours ne pourront pas avoir accès à ce programme, puisque « le but du gouvernement, avec un [tel] programme, est de limiter le nombre de personnes qui entrent à l'aide sociale ». 

Objectif emploi prévoit des petits bénéfices pour les personnes qui s'engagent dans un des trois parcours, soit: 

  • 165 $ par mois (38 $ par semaine) pour la recherche active d’emploi;
  • 260 $ par mois (60 $ par semaine) pour le développement des compétences. Pour les familles monoparentales, ce montant est de 390 $ (90 $ par semaine);
  • 165 $ par mois (38 $ par semaine) pour le développement des habiletés sociales.


Un fasttrack pour l'itinérance

« S'ils ont un manquement dans le parcours, ils vont se faire couper avec des prestations qui vont les emmener vers la rue [...], vers le stress qui va aggraver leur condition de santé physique et mentale. » - Marielle Bouchard, ROSE du Nord

Des pénalités pouvant aller jusqu'à 224$ par mois (sur un chèque de 648$/mois) peuvent être appliquées aux personnes qui ne s'engageraient pas dans un parcours ou qui ont des manquements. 

Tant le Collectif pour un Québec sans pauvreté que ROSE du Nord ont vivement dénoncé le programme Objectif emploi. Le montant de 648$/mois qu'une personne considérée sans contrainte à l'emploi reçoit représente environ la moitié du panier de couverture des besoins de base. 

« C'est en soit une pénalité de vivre à l'aide sociale, en plus de vivre avec les préjugés. D'une part la carotte aurait pu être plus intéressante, les bonifications auraient pu être plus intéressantes. Mais c'est vraiment sur les pénalités en fait qu'on reste amer et préoccupés parce que les conséquences, on va les voir arriver. » - Virginie Larivière, Collectif pour un Québec sans pauvreté 


Une question de respect

Mentionnant que les personnes prestataires de l'aide sociale sont d'office considérées comme criminelles ou fraudeuses, Marielle Bouchard affirme qu'« une bonne approche [serait] de traiter les personnes comme des citoyennes qui ont le droit à la dignité et respecter le droit des gens, premièrement, respecter leurs limites aussi ». 


Pour écouter l'entrevue réalisée par notre journaliste Caroline Roy-Blais avec Virginie Larivière du Collectif pour un Québec sans pauvreté et Marielle Bouchard de ROSE du Nord : https://soundcloud.com/quebecreveille/entrevue-virginie-lariviere-et-marielle-bouchard-objectif-emploi 

 
 

Émiss
ions

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