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Entrevues

«Violences faites aux femmes, les hommes en question», c’est le titre d’un article du journaliste Michaël Bergeron paru dans l’édition d’avril du magazine Gazette des femmes consacrée aux féminicides. Le journaliste répond aux questions de la morning-woman Marjorie Champagne dans le cadre de l’émission Québec, réveille! et de la chronique Vitrine sur l’égalité.


CKIA : Avant de parler des organismes d’aide aux hommes qui viennent de recevoir une aide financière gouvernementale, la première étape reste la reconnaissance par les hommes qu’ils ont un problème comportemental avant de se rendre dans ces organismes. 


MB : La réhabilitation est un sujet délicat, parce que la violence envers les femmes est un sujet sensible et toute notion de réhabilitation est pas évidente. Comment parler de personnes qui ont fait souffrir des gens et en même temps parler de leur parcours? C’est délicat. J’ai cherché à comprendre comment ces hommes ont fait ce processus pour passer de : j’ai fait souffrir des gens que j’aime consciemment ou inconsciemment, au constat qu’un changement doit être opéré. C’était ça qui m’intéressait. J’ai donc cherché des témoignages d’hommes qui ont, par différentes avenues, pris conscience du problème.


CKIA : Vous avez trouvé un homme qui raconte que c’est en voyant ses propres enfants répéter et imiter ses mauvais comportements, qu’il a réalisé qu’il avait un problème.


MB : Je ne sais pas si ironique est le bon mot mais cet homme est lui-même intervenant, lui-même doit accompagner des gens qui ont des problèmes de colère et de comportement et les amener à se responsabiliser. Mais il ne voyait pas ses propres comportements et effectivement c’est lorsqu’il a vu ses enfants reproduire ses colères, parce-qu’il s’emportait, criait, parfois il frappait des meubles et utilisait une violence verbale, qu’il s’est dit que ça ne marchait pas. L’effet miroir ajouté à l’effet qu’il cherchait, dans sa tête, à protéger ses enfants de ce genre de violence là tout en étant finalement la source de cette violence. Ça a été un choc qui a permis de lancer le processus pour lui et qui lui a permis de creuser et de régler ses problèmes de comportement.


CKIA : Il y a une banalisation de la violence dans notre société, peut-être pas de la violence physique mais de la violence psychologique et ça se répercute dans les relations de couple. Avez-vous entendu parler de cela dans les groupes pour hommes ?


MB : On semble en parler. Je n’ai pas tant abordé l’aspect clinique parce que, ce que j’en ai compris, c’est que ça varie énormément, selon les cas, les personnalités, les valeurs et la composition des groupes. Certains sont plus dans la violence psychologique, verbale, d’autres davantage dans la violence physique et chacun va juger l’autre et cette confrontation entre eux, parce qu’ils n’ont pas tous les mêmes problèmes, ça semble aider au processus de prise de conscience de sa propre réalité et à découvrir comment des comportements peuvent prendre place dans une vie sans qu’on s’en rende compte et souvent c’est ça qu’il faut que les hommes identifient. 




Retrouvez l’intégralité de l’entrevue de Michaël Bergeron ici :


https://www.facebook.com/quebecreveille/videos/308008490933205


et lisez son article dans l’édition d’avril du magazine Gazette des femmes consacrée aux féminicides : 

https://gazettedesfemmes.ca/20749/violences-faites-aux-femmes-les-hommes-en-question/ 


Chaque mois retrouvez la chronique Vitrine sur l’égalité de la Gazette des femmes dans la matinale Québec, réveille! avec Marjorie Champagne.

 
 

Émiss
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