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Pop velours

21 juillet 2017 – 1re journée au Festif de Baie St-Paul


Une tête de vache, du disco et beaucoup de breuvages alcoolisés


C’est beau BSP! Kev nous accueille dans son couvent nouvellement acquis. On dort dans des petits petits lits. C’est à croire que les sœurs qui y logeaient avaient toutes le frame de Mère Thérèsa. L’Auberge des Balcons est au cœur de l’action. Tous les déplacements se font à pieds, yay!


Je suis un peu déçue d’avoir manqué Chocolat et Weaves la veille mais bon, c’était pour une bonne cause. On ne fait pas la 1iere partie de Laura Sauvage à tous les jours. Enfin bref, on marche vite pour attraper une minute du show surprise de VioleTT Pi qui joue solo juché sur un balcon. C’est un brin trop lourd pour moi donc je me dirige plutôt vers le spectacle de De La Reine, derrière le Tony et Charlo où mes oreilles sont instantanément charmées par la gracieuse voix d’Odile Marmet-Rochefort qui chantait sur la pointe des pieds. Quel beau trio! Le roux de secours était en grande forme. (À noter que Jean-Étienne Collins-Marcoux a tenu le rôle de musicien et de tech. de son pour Le Couleur. Un gars sérieusement intéressant et impliqué!) La foule est attentive à leur prog-pop électro et les quelques gouttes reçus des nuages trop émus ne gênent pas.




J’ai vu un gars qui a manifestement acheté de la 90 parce qu’il a la face tellement blanche qu’on aurait dit un clown! Pas de photo, mon cell était dead! Je poursuis avec Dany Placard qui s’excuse souvent d’oublier ses paroles et qui selon ses dires, trippe sur sa pédale de « chorus ». C’est sympa comme show, assis dans l’herbe, en face d’une shed à bois. Il nous annonce que le nouvel album est prêt et que ça sortira le 29 septembre prochain.




À 18h30, on va à la grande scène de la Place Desjardins tout près de notre couvent. On assiste à la toujours excellente prestation de Laura Sauvage. Jo Big est tout en sourire et Vivianne porte une grande robe psyché venant tout droit des années 60. Shit, il commence à pleuvoir. C’est torrentiel mais les nouvelles tunes valent tellement la peine d’être entendues qu’on décide de rester. Coup de cœur pour celle qui parle de Las Vegas. J’ai hâte d’entendre le reste! On s’abrite sous un arbre et à la fin du show, on va chercher nos manteaux. On revient voir Plants and Animals qui nous donnent l’impression de jouer 5 excellentes tunes et de les jammer pendant une heure un peu comme Phish. Non, plus sérieusement, ils sont super bons mais ce sont des jammeux et les gars ont du plaisir sur la scène mais ça manque parfois de cohésion. Xavier Rudd arrive ensuite avec sa bande de hippies et je décide d’aller faire une sieste. Je rêve de dreads et de paix dans le monde en me faisant bercer par les mélodies reggae de l’australien qui arrivent par la fenêtre de ma chambre.


Je me réveille pour aller voir Vurro, un one-man band Espagnol portant un squelette de tête de vache sur la tête, une salopette et des grelots attachés aux coudes. Il est derrière un bass drum entre deux cymbales et deux claviers. Véritable incarnation de Jerry Lee Lewis, il joue comme un maniaque des tubes rock and roll des années 50 et frappe ses cymbales avec les cornes de vache et ses coudes en les levant comme on fait dans la danse des canards. C’est déjanté, hypnotisant et original. Genre de truc que l’on pourrait voir au Off (wink wink Sophie Bernier)

Vers 23h30, je vais voir Le Couleur où j’élève un peu la moyenne d’âge des jeunes filles de 20ans qui étaient toutes venues voir Karim Ouellet. Enfin, le band de Laurence G-Do était particulièrement tight et ultra dansant. La foule embarque, tout le monde danse, c’est plaisant! Ensuite, je m’aventure dans le sous-sol de l’Église qui s’est transformé, le temps d’un show rock en véritable sauna. Xavier Caféine arrive, en forme, les gens poussent fort au centre de la salle sous la pluie de hits et de transpiration. C’est chaud et gommant, comme les cheveux de Xavier. Rendus à 4am, je perds la carte et je vais me coucher. Merci à la micro de Charlevoix pour la bonne bière…



22 juillet 2017 – 2e journée au Festif de Baie St-Paul


Kurt Cobain, Daniel Bélanger et Twin Reverb chauffant


On mange des toasts au beurre de pin et des bananes, FS Fort et moi pour refaire le plein d’énergie et pour se débarrasser de notre mal de tête. On drive jusqu’au quai pour aller se baigner mais calvince, l’air est frais et les gars appréhendent l’apparition de saucisses cocktail donc on skip la baignade pour aller voir Sarah Toussaint-Léveillé et Philippe B, deux artistes dont la plume est pas mal savante. On regarde le paysage, le vert des forêts et le bleu du fleuve et du ciel. C’est beau BSP!


On va s’acheter une salade verte, une baguette et du proscuitto au MAXI et on bouffe au soleil sur les gros coussins de sol au cœur du Festif. C’est à ce moment que je vois une mini-file se former devant une table où il y a des massothérapeutes de l’hôtel Germain. Je demande et ils me disent que c’est 15 min gratuit. Whoa! Je mets mon sac à dos dans la file et je continue à manger mon sandwhich au proscuitto. Quelques minutes plus tard, je me fais masser par Nathalie qui a des petits doigts de fée et me font du bien dans le cou. Youppi! Massage gratuit! Et après c’est au tour de Lydia Képinski de partager ses good vibes devant la petite foule à la scène Pantoum/La Bête. C’est bon, c’est vachement rock, sauf pour la tune où elle utilise une expression indonésienne et qui semble être une chanson pour enfants super catchy!




On retourne chiller dans les coussins où je spot un gars ayant un look hyper 90’s grunge. Je lui lance un : « Hey, nice sweater » et on finit par entamer une conservation qui se finira autour d’une bière dans un campement près de la rivière. Je réalise alors que mon nouvel ami grunge était nul autre que Christian Poirier, chanteur de l’hommage à Nirvana, April Hate. Il me demande : « Hey, Abrdeen, est-ce que c’est pour la ville natale de Kurt Cobain? » Je lui réponds par l’affirmatif et une camaraderie s’en est immédiatement suivi. J’ai eu la chance de voir des vidéos qu’il a filmé de The Melvins. D’ailleurs, il m’a révélé qu’April Hate avait été approuvé personnellement par le chanteur Buzz Osborne, quand même! J’avais vu April Hate en première partie de Chucky MacDonald au Cercle l’an dernier et j’avais été impressionnée.



Christian quitte pour voir le show de Groovy Ardvaark et malgré que la curiosité de les entendre, je vais sans regrets voir Daniel Bélanger qui a réussi à me tirer quelques larmes. La foule chante en chœur. On a droit aux gros hits tirés de sa riche discographie. Des quatres saisons dans le désordre aux insomniaques s’amusent, on chantait, on dansait, on était comblé, heureux et au moment où on a pu dormir, on a rêvé mieux.


Le froid s’est pointé le nez et plusieurs d’entre nous frissonnaient. C’est à ce moment que j’ai eu l’idée de me réfugier derrière le vieux Fender Twin Reverb de Yonatan Gat dont les lampes me réchauffaient doucement tout en m’explosant les tympans. Il nous a lancé sa surf music psyché dans le vieux garage du curé près du presbytère. Les gens entourent le groupe comme ils en ont l’habitude. Pour plusieurs, c’était la 1re fois qu’ils les voyaient et tous étaient sous le charme. Même Vince Peak y était et semblait groover énormément. Le New Yorkais, accompagné de Sergio Sayeg et Brian Chase des Yeah Yeah Yeahs ont fait un court set puissant, parfait pour finir cette 2e soirée dans un BSP à la température automnale. À noter, l’an prochain, j’amènerai une petite laine.



23 juillet 2017 – 3 e journée au Festif de Baie St-Paul


Le ciel, les grands voiliers et Timbre Timber


C’est avec une grande fatigue que j’ai entamée cette dernière journée pour assister à une finale grandiose : Timber Timbre sur le quai. Je me faufile au-devant de la scène et je suis en extase. Entouré de Mathieu Charbonneau, Simon Trottier et Mike Wheaton, il enchaîne plusieurs chansons tirées de son dernier album Sincerely, Future pollution en plus d’autres tirées de Hot Dreams, Creep on Creepin On et Timber Timbre. Les grands voiliers se pointent le nez en arrière-scène et les larmes commencent à se déverser. C’est un Taylor Kirk, heureux et souriant (c’était la 1ere fois que je le voyais sourire autant!) qui disait à la foule à quel point : « This is cool, yeah, you guys are sweet. ».


J’ai d’ailleurs eu la chance de l’interviewer. On s’est installé derrière la scène et on a jasé de tournées, de création, de cinéma et de musique (duh!)


Pour voir l’intégrale de l’entrevue, cliquer sur le lien ci-dessous.


Je quitte le quai en flottant sur un nuage. J’arrête au Mouton Noir pour un excellent gaspacho et une partie de pétanque puis je remonte à Québec, épuisée mais si heureuse.


Le Festif de Baie St-Paul est un festival à découvrir absolument. Niché dans un lieu magnifique, les festivaliers profitent d’une programmation riche, d’une organisation solide et des locaux sympathiques. Charles Miller et son équipe peuvent être fiers. Pour ma part, je serai de retour l’an prochain. Qui sait, vous me verrez peut-être même y jouer. (On peut toujours rêver et dans mon cas, ce sera un Hot Dream!)



 
 

Émiss
ions

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