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Entrevues

Femmes immigrantes, femmes racisées,femmes du monde, c'est le dossier présenté par la Gazette des Femmes, une publication du Conseil du Statut de la femme . Il y est question de l'apport de ces femmes à leur société d'accueil, de leurs réussites, mais aussi des embuches et des écueils auxquelles elles sont confrontées. S'inscrivant dans cette thématique, un article de la journaliste Claire-Marine Beha traite pour sa part d'une facette du racisme qui est souvent oubliée. Dans Racisme sexuel : des stéréotypes lourds de conséquences pour les femmes, elle s'entretient entre autres avec la sexologue Anne-Claudie Beaulieu, dont l’approche est antiraciste et intersectionnelle. Marjorie Champagne recevait  d'ailleurs Mme Beaulieu à l'émission Québec réveille afin de discuter de racisme sexuel. Qu'est-ce que c'est ? quelles en sont les conséquences, et comment améliorer les choses ? 


Marjorie Champagne : Quels sont les impacts du racisme sexuel sur les personnes qui les subissent?

Anne-Claudie Beaulieu :  Ils sont très nombreux. Au point de vue individuel, ça peut vraiment donner une faible estime, se sentir pas désirable, ou au contraire se sentir désirable seulement quand on rentre dans certaines cases, dans certains stéréotypes. Donc ca peut être très réducteur, très limitant. Également uu niveau de la santé mentale , de constamment vivre des microagressions, de commentaires déplacés , blessants qui souvent peuvent être vus comme des compliments alord qu'on entre plutôt dans l'aspect fétichisation . Au niveau du contexte relationnel, ça va être difficile aussi de trouver certains partenaires avec qui ça concorde vraiment, il y a cet aspect-la d' hypervigilance chez les personnes racisées, de voir « est-ce que la personne m'objectifie ou est qu'elle m'aime vraiment pour qui je suis moi, et non pas l'idée qu'elle se fait de moi ou de qui je devrais être? »


MC -C'est subtil mais ça peut avoir un grand impact chez les individus qui le vivent. Avez-vous l'impression qu'on est suffisamment sensibilisé à ce concept de racisme sexuel?


ACB : -Pas encore, mais je pense que ca s'améliore, y'a une plus grande ouverture au dialogue à ce niveau là. Puisque c'est une forme insidieuse du racisme, c'est moins visuel, moins explicite, ça devient plus complexe à déceler, surtout que pour beaucoup de gens le désir c'est quelque chose de très inhérent, naturel, sur lequel on n'a pas de contrôle et souvent on perd de vue l'aspect social, le fait qu'on est influencé par notre contexte social et donc les représentations mais aussi les dynamiques de pouvoir dans lesquelles on évolue.  


Retrouvez l'entrevue intégrale dans l'édition du 22 février 2022 de Québec, réveille 


 
 

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