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Santa Teresa, c’est quoi et c’est où? En 2011, on recensait la population de Sainte-Thérèse à 26 025 soit 1000 de plus que dans le patelin natal de Meggie, Thetford Mines, et deux fois plus que celui de Romain, Fontenay-Le-Comte, vos deux animateurs de POP Velours. C’est donc dans cette petite ville que se déroulait le Santa Teresa, véritable petite bombe de festival. Une programmation intéressante pour une première édition avec entre autre Patrick Watson, sur 2 soirs dont un avec Louis-Jean Cormier et Safia Nolin (sold-out) et City And Color (aussi sold-out). Une chance inouïe de se mettre sur la map, quoi!


Une célébration musicale de trois jours, qui avait lieu du 27 au 29 avril en plein coeur de Ste-Thérèse. Les spectacles avaient lieu dans l’impressionnante église Thérèse-D’Avila, mais aussi dans les 4 bars/restos tous situés à moins de 2 minutes de marche l’un de l’autre. Le St-Graal et le Montecristo ont accueilli des fins des soirées éclectiques. Quant au chic HB Bar et le CHACHA, les Djs en vogue ou en voie de l’être, provenant de la métropole et d’ailleurs ont pu surprendre une foule d’habitués qui découvraient pour la plupart autre chose que le top40! Enfin, nous avons très vite compris que nous pouvions rouler littéralement d’une place à l’autre, le tout se passant dans un rayon de 200 mètres maximum. L’organisation avait compris qu’il fallait ménager son monde afin d’attirer et de garder le maximum de personnes après chaque spectacle. D’ailleurs, le festival offrait aussi des navettes (gratuites avec le billet) pour se rendre de la station de métro Montmorency au centre de Sainte-Thérèse, ce qui nous a permis d’apprécier l’autoroute en autobus. Un moment bucolique. À noter : Une térésienne nous a précisé qu’à part à la St-Jean, elle n’avait jamais vu autant de monde dans les rues de Sainte-Thérèse. La Régie de police Thérèse-De Blainville a aussi respecté l’ensemble des festivaliers provenant d’ici et d’ailleurs. Il était intéressant de voir les Montréalais croiser la route des Térèsiens (une richesse culturelle puisée dans les différences).


Une programmation à la hauteur de nos attentes


On a donné le coup d’envoi le jeudi avec Corridor, Lydia Képinski, Les Louanges, Xavier Caféine, We Are Wolves et Jesse Mac Cormack. Vos humbles animateurs, occupés à animer Pop Velours, n’y étaient pas mais en ont entendu beaucoup de bien mise à part la longueur du set de City And Colour qui même avec sa voix exceptionnelle n’a pas empêché son set list d’être légèrement monotone selon les dires d’un ami qui a eu les fesses en compote tout le reste de la soirée...banc d’Église oblige.

Corridor - Du Moyen Âge à l’âge moyen

https://www.youtube.com/watch?v=NFJYfmKp37w


Nous sommes donc arrivés vendredi, vers 18h juste à temps pour entendre Louis-Philippe Gingras, intéressant phénomène quasi-paranormal de Rouyn-Noranda. Malgré la pauvre disposition technique du bar La Prohibition et son public qui découvre ce qu’on appelle un musicien, l’artiste a pu livrer tant bien que mal son répertoire, notamment des extraits de son dernier album.

Louis Philippe Gingras - Parc à chiens (feat La Bronze)

https://www.youtube.com/watch?v=VoIUYXeLRAE


Cette journée offrait encore une programmation riche avec Mon Doux Saigneur, Beyries, Philémon Cimon, Geoffroy, Suuns et Duchess Says. Popularité oblige,  nous avons dû nous diriger vers l’Église pour la grosse veillée avec la sainte trinité Safia Nolin, Louis-Jean Cormier et Patrick Watson. On commence ça avec Mme Nolin, qui pour briser la glace, a dès le début lancé un bon et habituel Fuck à la croisée du transept. Avec elle, on ne s’en offusquera pas, cela fait partie de sa personne! Timidement, lorsqu’elle s’adressait à la foule, sa voix était très peu audible, mais dès qu’elle se mettait à chanter, toute cette puissance retenue se laissait aller dans la résonance naturelle qu’offrait le lieu. Son duo avec Patrick Watson où ils ont entonné Between the Bars d’Elliott Smith, a marqué la soirée. Une poignante version à deux voix. Intense!


Par la suite, partie à la quête de riches breuvages, Meggie a partiellement manqué Louis-Jean Cormier. Cependant pour avoir vu et entendu ses dernières compositions, la conclusion que je puisse tirer est que Mr Cormier à la performance dans la sang. Sympathique et familial, un gars de la génération « Y est en pleine possession de ses moyens » et qui réussit à faire chanter la foule sur toute la durée de sa pièce “Tout le monde en même temps” tiré de son album de 2012, Le 13ième étage.


Par la suite, Patrick Watson a donné des frissons à plusieurs reprises à tous les auditeurs hyper-attentifs. Première fois pour Romain qui le découvrait en full band. Il n’a pas fait le fin finaud quant à l’expression de ses émotions postshow! On vous invite d’ailleurs à fermer les yeux (si nous n’êtes pas en auto, évidemment) et à écouter cette pièce tiré de l’album Adventures in your Own Backwards qu’il a interprété au sein de cette église qui n’a probablement rarement vu autant de grâce dans ses lieux. Exceptionnelle performance de ce groupe d’exception.

Patrick Watson - Lighthouse

https://www.youtube.com/watch?v=JloqD2Lpcps


Nous avons terminé la soirée avec la troupe montréalaise Duchess Says. Toujours aussi captivante, engagée, décalée, Annie-Claude Deschênes a su conquérir encore une fois la foule, en dansant, poussant, brassant le public, en arrachant les pauvres fanions de plastique, en dérangeant une game de pool. Tout y était. Bref, une énergie faite de n’importe quoi avec un son rock-garage lancinant mais percutant. On ne se lasse pas d’eux!

Du vent, un libanais et des émotions

La dernière journée et le temps frisquet nous réservait aussi quelques belles découvertes avec un MonteCristo plus rempli que les deux autres jours. Au menu: Of Bloom, la sublime Helena Deland qui a été le coup de coeur du festival de Meggie, Stevenson et Dilly Dally. La scène extérieure offrait aussi son lot de groove avec Rhymz, Alaclair Ensemble et A Tribe Called Red. Les artistes se sont démenés à faire danser la foule qui avait visiblement froid.


Vos animateurs se sont bien réchauffés en écoutant le spectacle et en mangeant la délicieuse nourriture du restaurant libanais de Ste-Thérèse Arousse qui servait le « meilleur poulet au monde ». L’établissement nous a d’ailleurs offert pour 80$ de nourriture, en plus de rendre le change sur ce que nous avions pas dépensé. Autant vous dire qu’ils souhaitaient qu’on parle d’eux. Mais ça en a valu la peine! Elias, le capitaine de la troupe et la famille offrent un service chaleureux (baklava et poutine au poulet à tester).  Pour permettre à Meggie d’avoir des frissons avec Helena Deland, Romain est demeuré pour les gars d’Alaclair et ensuite Tribe Called Red.


Les premiers, bien que Robert Nelson ait été absent, ont su livrer une prestation de qualité, permettant même à Claude « Claude Bégin » Bégin d’être au-devant de la scène plus que 2-3 minutes! Ensuite Tribe Called Red, avec du nouveau matériel surprenant qui est davantage latino/électro grand public un peu moins niché et original que leur son précédent. Le groupe d’Ottawa a su faire lever la foule malgré le vent qui s’est aussi levé. Avec un set de plus d’une heure, les gars étaient contents d’être là, devant un public qui en redemandait. Bref, si vous avez la chance de les voir, allez-y.


Un dernier mot sur Helena Deland qui a soufflé votre animatrice. Avec assurance, la jeune Romualdienne a livré 45 minutes de dream-pop à un public charmé. Toujours en contrôle, regardant la foule droit dans les yeux, elle a su captiver le public avec ses riffs planants et remplis de mystère. Encore une fois, si elle revient dans la vieille Capitale, vous allez assurément croiser votre chère animatrice.


Le festival Santa-Teresa: 8/10


Retour signé par Meggie Lennon et Romain Thibaud
 
 

Émiss
ions

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