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Entrevues

Que faire de nos convictions féministes au musée? C’est la question que se pose Antonia Mappin-Kasirer, chercheuse en arts visuels et histoire de l’art dans un article publié dans La Gazette des femmes. La chercheuse était l’invitée de la morningwoman Marjorie Champagne dans la matinale Québec, réveille! sur la radio généraliste et féministe CKIA.


CKIA : Que disent les chiffres?


AMK : Les chiffres peinent à changer. Par exemple il y a une étude qui a été effectuée en 2019, donc on est plus dans les années 80’s c’est tout récent, dans 18 des grands musées états-uniens, 87% des artistes représentés sont des hommes. Ça change lentement mais ça change. Ce qu’on voit de façon plus prononcé ce sont certaines initiatives phares à travers le monde, aux États-unis par exemple on parle de politiques d’acquisitions spécialement conçues pour améliorer la visibilité des artistes femmes. Par exemple au Musée d’art de Baltimore en 2020 le musée s’est engagé à acheter exclusivement des oeuvres faites par des femmes. Ça semble une super nouvelle mais faut mettre un grain de sel parce-que dans cette collection là seulement 4% des oeuvres étaient, avant 2020, produite par des femmes. J’attends la nouvelle statistique mais j’imagine que si on est à 4%, malgré des baisses des statistiques ça prend du temps. Chez nous on peut souligner et célébrer des pas vers la représentation, par exemple des musées acquiert des oeuvres par des femmes de plus en plus et veulent sortir des voûtes celles qui y sont déjà. On regarde à Montréal le Musée d’art contemporain en 2017 précise dans sa politique d’acquisition que «…le développement de la collection doit être sensible à la parité des genres.» À Joliette en 2020 on a une série d’expositions sur les expériences des femmes mais les chiffres peinent à changer. Pourquoi c’est super excitant de s’attarder sur notre pouvoir en tant que visiteur et visiteuse dans les collections.


CKIA : Qu’est-ce que le Collectif Guerrilla Girls Antonia Mappin-Kasirer?


AMK : C’est un collectif étasunien de femmes artistes qui travaillent ensemble depuis 1984 et toujours aujourd’hui, elles sont vraiment à cette intersection de l’art et du militantisme féministe… Ce sont des guerrières et elles interviennent, elles dénoncent les inégalités dans le monde de l’art et ça s’inscrit dans un mouvement d’art féministe global militant qui est né dans les années 70, 80’s qui existe encore et qui est présent aussi à Montréal dans ces années là au Québec. J’ai un exemple que j’adore, en 1972 un collectif d’artistes femmes nommé le Groupe Mauve se présente au Musée des beaux-arts lors d’un vernissage en robe de mariée, monte les marches et époussette les colonnes de l’entrée avec leur voile de robe de mariée et rédige un manifeste qui dénonce la place des femmes. Il y a presque 50 ans. Mais cette performance serait encore d’actualité, encore aussi choquante et rigolote.



Retrouvez l’intégralité de l’entrevue de Antonia Mappin-Kasirer sur la page Facebook de Québec, réveille! via l’application mobile de CKIA et nos plateformes numériques. Lisez son article « Que faire de nos convictions féministes au musée? » dans la Gazette des femmes :  https://gazettedesfemmes.ca/21021/que-faire-de-nos-convictions-feministes-au-musee/?fbclid=IwAR3I7sRLY_gKWYPI2eyeoToo6Z7UXcF-Q4AEePykDO7VjHSgcQc7PDGJjUU

 
 

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